L’église Notre-Dame de Toute-Grâce est consacrée en 1950. Elle devient un manifeste du renouveau de l’art catholique dans l’après-guerre. Léger, Lurçat, Richier, Braque, Rouault, Bazaine, Chagall, Matisse y contribuent, ainsi que Strawinsky avec deux mosaïques : l’une figurant Thérèse de Lisieux, l’autre saint Joseph. A cette occasion, l’artiste revient aux principes formels, à l’hiératisme du premier christianisme. Philippe Kaenel

Le docteur Maurice Gilbert, ami et médecin de Strawinsky, également paroissien de Saint-Paul à Genève commande en 1961 à l'artiste une mosaïque qu'il souhaite offrir à la Communauté des Dominicains, en charge de la paroisse. Ce don est probablement une manière de commémorer le transfert de leur couvent d'Annemasse à Genève en 1962.

La mosaïque de Théodore Strawinsky, anciennement sise dans le bâtiment de l'UBS à la rue du Rhône, Genève, déposée en 2012 lors des travaux de transformation, a été donnée à la Fondation par l'institution bancaire en 2014. Grâce aux efforts incessants d'Yvan Lalanne-Berdouticq, avec le soutien d'Olivier Frérot et Thierry Magnin, de la Fondation Le Cèdre (Alexander Carswell et Elias Kulukundis) et le talent de Michel Patrizio et son équipe (Marie-Laure Besson et Julian Modica), la mosaïque a retrouvé une place au sein de l'Université Catholique de Lyon, Campus Saint Paul en 2016.